Ski de fond à Vemdalen
Les deux derniers week-end, j'ai été faire du ski à Vemdalen. Pour rappel, j'y étais il y a un peu plus d'un an, pour une première sortie sur ski de fond depuis bien longtemps. Comme je ne vais pas raconter 2 fois la même chose, je vais seulement raconter le dernier week-end.
Jeudi soir, soirée chez Björn sur le thème "Japon". En gros, soupe miso et sushi. Au cours de la soirée, discussion sur les plans du week-end. J'essayais d'aller faire du ski, mais pour cela il me fallait une voiture (cause les endroits où je peux squatter ne sont pas forcement au pied des pistes). Vers 21h, un consensus fait surface autour de l'idée de louer un minibus pour 8 personnes et de partir le lendemain.
Vendredi soir, 17h, je suis à la maison, prêt pour le départ. Le bus arrive 10mn plus tard. Le temps de récupérer tout le monde, nous quittons Stockholm à 18h. Le trajet se passe bien (pas de rennes, pas de neige (du moins pas dans l'air)) et relativement vite : à minuit, les sacs de couchages sont sûr le lit, le réveil réglé.
8h samedi matin (pas idée de se lever si tôt le week-end), tout le monde est debout en direction du petit-dej. Départ vers 9h15, après avoir préparé quelques mackor pour le midi. Et 20mn plus tard, nous partons vers les sommets, les skis aux pieds.
Les 5km de montée se font sous un ciel relativement bleu, avec un beau paysage tout blanc, les montagnes et les vallées se disputant la vue. Jusque là, nous suivions un chemin plus ou moins bien tracé (4km de pistes, 1km à la suite d'un scooteur). La suite est un peu plus sauvage. Surtout qu'au bout de 2km, nous nous rendons compte que l'on a manqué le chemin voulu. Qu'à cela ne tienne, la neige c'est de la neige, tant qu'il y en a, on ski ! 3km dans une forêt dont la moitié des arbres sont sous nos skis avant de retrouver le marquage du chemin recherché. Ce qui soit dit en passant, ne nous facilite pas la tâche : il y a toujours autant de poudre. Mais au moins on sait que l'on est à 2km de la cabane où l'on a prévu de déjeuner. Et ça monte encore, le groupe s'étire. Au bout d'environ 2km, on arrive au sommet d'une bosse, et on voit que le chemin continue encore sur une autre bosse. Oui mais il fait faim maintenant ! Mais que vois-je en contre-bas, la cabane ! Youpi (et une chute, une chute ; dur les descentes dans la poudre). La cabane est déjà bien occupée par un groupe de scootistes qui ont pris dans les réserves de survie pour se faire un feu. Discutable, mais agréable de manger au chaud.
L'aprèm est un peu plus tranquille. 7km de descente sur une neige vierge, suivis de 2km de pistes plates. Nous faisons un peu la course, je ne suis guère convainquant dans mon essai d'explication pourquoi mes skis ne glissent pas. Il est bientôt 15h, il reste au mieux 40mn de jour, quoi de mieux pour partir faire 10km une piste ? Le plus vite possible s'entend (le truc est que je suis parti avec Anna et Anna qui voulaient faire 5km mais au final en ont fait 7,5, du coup j'ai fait mon tour seul). Je ne sais pas combien de temps ça a pris, mais il ne fallait pas rester trop longtemps après tout de même, je commençais à ne plus voir bien loin.
Rassemblement au bar, un tour à Ica et retour à la maison. Certains préparent la soupe, d'autres coupent le bois, moi je fais une sieste :-) Très bonne soupe (qu'est ce qui peut ne pas être bon après une journée à -10 ?), mais le dessert nécessite une petite préparation. La (plus) sportive du groupe propose d'aller faire un tour sur la piste éclairée à 5km de là. Je suis le seul à répondre positivement, le plan change donc pour lampe frontale et chemin quelque part dans les bois. Evelina ayant manquer quelque peu les cours de CO (ou alors à choisis l'option courir d'abord, réfléchir ensuite), on revient après 6 ou 7km dans les bois dans par une nuit sans lune (et -12). Le dessert à un gout de trop peu, s'en suit une partie de cache-cache inversé (une personne se cache dans la maison, les autres le cherchent ; si quelqu'un le trouve, il se cache avec, au même endroit). C'est un spécialiste des grottes qui gagne le grand prix, après s'être caché sous l'évier de la cuisine (un bon 1/4h pour trouver).
Dimanche matin, 7h30, réveil. Ouin, je veux dormir encore !! Mais il faut faire les sacs, bouffer, préparer la bouffe. Et faire le ménage, farter les skis, remplir la voiture. Le tout en somnolant pour garder le maximum d'énergie pour les pistes. L'efficacité étant de mise, tout le monde est près à 9h20. Presque un miracle.
Arrivés à la station, tout le monde prend le même chemin pour démarrer. Mais au bout de 2km, 2 personnes manquent à l'appel, ayant choisi ce jour là de ralentir le rythme pour raison de survie. La leur, cause la mienne du coup est en péril. Les péripéties de la veille pèsent lourd dans mes jambes, du coup je suis un peu fatigué. Surtout que le départ propose une montée de 4km, pas l'idéal pour s'échauffer. Mais qui dit montée dit descente. Anna en tête, tout le monde suit plus ou moins la trace. Ben vi, c'est plus rapide mais c'est tellement plus marrant de faire sa propre trace :-) Mais jusque là nous suivions un marquage. Arrivé en bas Björn propose de grimper sur un col pour profiter de la vue de l'autre coté. Bonne idée, mais il n'y a personne qui soit passé sur ce chemin depuis quelques semaines. La montée s'en trouve bien plus sportive, la vue superbe par un temps clair et la descente sans risque : en cas de chute, il y a un énorme tapis de neige, même sous les arbres (où le même Björn trouvera le moyen d'aller se vautrer).
Retour sur le chemin, déjeuner, et longue traversée d'une plaine. Une personne nous a devancé dans la matinée, le trajet se fait élégament, en profitant bien de la glisse, sur une bonne dizaine de kilomètre. En chemin on apercoit de l'autre coté d'une rivière nos 2 comparses, échanges de signes et gueleument de bonne route, nous continuons jusqu'à rattraper un piste damée. Un peu avant je trouve la bonne idée de faire prendre un bain à mes skis. Je peux le dire, les skis mouillés, ca n'avance pas.
Arrivé sur la piste damée, la course commence. Nous avons 6km pour exprimer encore plus la glisse des skis. Evelina en tête, sans forcer. Je commet l'erreur de vouloir me découvrir, perd une minute que je n'arriverais pas à récupérer. Au bout de la piste, bien fatigué, le soleil s'est déjà caché derrière les montagnes, nous nous posons dans un hotel luxueux en attendant que d'autres viennent nuos chercher en voiture.
Ensuite 6h de route pour redscendre à Stockholm, en attendant la prochaine fois.
PS: je voulais raconter ce week-end, mais il semblerait que d'un point de vu littéraire, je rame un peu. Je ferrais mieux la prochaine fois.
PPS: toutes les photos sont de Björn Söderbergh.
1 commentaire :
ah oui oui tu as déjà fait mieux niveau style, là tu ne racontes pas trop une histoire contrairement à d'habitude. Mais bon l'iportant c'est que tu te sois bien ammusé.
Jolies photos de Björn en tout cas.
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